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Moitié de Air, JB Dunckel continue son aventure en solo avec cet album dans lequel il explore le rapport vital et universel entre l'élément carbone et l'être humain. Une fascination pour les sciences physiques qui l'anime depuis ses études et l'époque où il enseignait cette discipline. S'il a choisi l'élément carbone, c'est parce que celui-ci est au centre de notre économie énergétique ; il est donc un des enjeux du futur de l'humanité. "C'est la chose la plus importante dans notre corps et dans notre vie, mais nous en sommes à peine conscients" déclare Dunckel. Pendant le confinement, le musicien a pu s'enfermer dans son studio et profiter du luxe du temps libre, pour produire de nombreux morceaux et s'essayer à d'autres expériences. De tous ces morceaux, enregistrés au Studio Atlas à Paris (l'ancien QG d'Air), se dégage une recherche de lenteur, qui est naturelle chez JB, et qui a pour but d'envoûter l'auditeur et de l'entraîner dans une certaine rêverie.

Ce projet musical, résolument plus acoustique, est composé de 14 oeuvres musicales dont 13 originales signées individuellement ou collectivement par les membres du Devil Quartet. L'album s'ouvre avec deux très belles compositions (Home & Carpe diem) du guitariste du Quartet, Bebo Ferra, qui initie une véritable conversation musicale avec la trompette et le bugle de Paolo Fresu, le tout magnifiquement encadré et orchestré par les deux autres acteurs de ce Quartet diabolique : Paolino Dalla Porta à la contrebasse et Stefano Bagnoli à la batterie. Le Devil Quartet poursuit son chemin avec In minore composée par Paolo Fresu et empreinte d'une telle douceur qu'on est en droit de se demander si le Diable, rompu de répandre le mal, ne serait pas soudainement tenté de troquer son habit de souffrance avec celui d'un ange certes tentateur mais désormais apaisé.

"La bêtise, c'est un type qui vit et qui dit "a me suffit", disait Jacques Brel. Il faut croire que Soan a su s'en inspirer. Même si cette rage de vivre l'a poussé par le passé à se brûler les ailes, c'est vers la quiétude et la création qu'elle l'emmène à présent. Avec cet album, il s'offre un second souffle, sans concession ni effets spéciaux, un retour à l'essentiel. Se plonger dans son univers, c'est découvrir un monde d'intense poésie qui prend racine à la fois dans l'interprétation emphatique de Jacques Brel et dans l'énergie du désespoir soufflée par le grunge des années 90.

Successeur tant attendu de Merriweather post pavillion, Centipede Hz est une formidable démonstration du talent de cette formation à se renouveler et à bousculer les lignes de la pop, du rock, de l'électro.

Trois ans après Coup de Grâce, Miles Kane est de retour ! Le crooner/rockeur anglais présente un album au son qui puise son inspiration dans le rock des 60's et 70's, porté par des titres forts comme Don't Let It Get You Down ou Nothing's Ever Gonna Be Good Enough avec Corinne Bailey Rae.

Jarvis Cocker est un chanteur, musicien et animateur radio. Il a collaboré avec le réalisateur Wes Anderson pour créer un album contenant que des titres français des années 70 qui furent interprétés par Françoise Hardy, Serge Gainsbourg, Jacques Dutronc.

Sur le morceau d'ouverture du projet, Procession, l'Américaine annonce telle une oracle : "every morning is a chance to renew, a chance to renew". Premier indice mettant l'auditeur sur le chemin de quelque chose de plus important qu'un graal ou qu'un amour perdu depuis longtemps : le soi profond - que l'auteure baptise "childqueen" - invisible mais propre à chacun de nous, écrasé par le monde dans lequel nous vivons. l'instar de ses débuts discographiques (The visitor en 2016), les chansons de Childqueen n'ont rien de superficielles. Bien au contraire, elles nous invitent dans un univers imaginaire, un présent parallèle où se rencontrent passé et futur. La voix de velours de Kadhja nous transporte dans une esthétique ambiant.

Pour son premier disque du compositeur polonais, Philippe Bianconi se devait d'enregistrer les 4 Ballades qui l'accompagnent depuis le début de sa vie de concertiste. Il a préféré explorer, à leur suite, le Chopin plus tardif avec le quatrième Scherzo et la Barcarolle ainsi que le Prélude op. 45 qui se révèlent d'une incroyable modernité.

Christian McBride est un de ces grands contrebassistes qui font vivre le jazz par leur immense talent d'interprète, de compositeur et d'arrangeur. Comme leader ou comme sideman, le contrebassiste de Philadelphie affiche un C.V. impressionnant : Freddie Hubbard, Sonny Rollins, J. J. Johnson, McCoy Tyner, Sting, Paul McCartney, parmi tant d'autres. Ce digne héritier de Ray Brown et de Ron Carter est un caméléon dont la virtuosité comme le sens du swing sont chéris de tous. S'il y a une chose que Christian McBride sait, c'est qu'il n'y a pas de meilleure source d'inspiration que sa ville natale, Philadelphie. Il s'est donc naturellement tourné vers l'une des expressions familières les plus aimées de sa ville pour baptiser son dernier projet, New jawn. Christian et son nouveau quatuor sans cordes, composé de Josh Evans (trompette), Marcus Strickland (saxophone) et Nasheet Waits (batterie), font preuve d'une virtuosité sans pareil.

Deux artisans de la musique, aux oreilles grandes ouvertes et aux regards curieux, ont décidé un jour de s'atteler au travail exigeant du voyage à deux. Embarqué sur ce tandem, un instrumentarium étonnant fait résonner une texture nouvelle, faite de mots, de voix, de souffles, de feulements, de cordes frottées, de percussions qui s'entrechoquent et émergent d'espaces sonores originels indiscernables. C'est sûrement parce que Marc Anthony déploie depuis longtemps déjà les possibilités électro-acoustiques de sa vielle à roue au fil de ses expériences musicales, que la rencontre avec Julie Garnier sonne juste.

La musique a été enregistrée à Lund en Suède, et la majeure partie de l'album produite par Maher. Quelques chansons ont également pris la route du Mali pour trouver une collaboration avec le musicien et producteur Ahmed Fofana. Sur cet album, il expérimente et redonne vie à la tradition des griots. Inspiré par l'Afro-beat, la dance-hall, le reggae, l'afro-pop et le mbalax. Ici, la kora acoustique, explosive et improvisée de Maher, rencontre un paysage sonore autre et des rythmes électroniques donnant vie à une nouvelle forme de cette musique populaire ancrée dans ses traditions.

Formé à Londres en 2010 par Tom Dougall (chant), Dominic O'Dair (guitare), Maxim Barron (basse), Charlie Salvidge (batterie) et Alejandra Diez (claviers) -ensuite remplacée par Max Claps - le groupe en est déjà à son troisième album. Enregistré avec l'aide du producteur David Wrench au Eve Studio, il est le résultat d'un savant mélange de psychédélisme, de shoegaze, de pop et d'influences grunge. Cohérent et ingénieux, il propose des mélodies très expressives accompagnées de reverbs et de processus vocaux qui magnifient le tout et qui nous ramènent au début des années 80. Cet opus atteste de la précision et de la minutie du groupe, se concentrant aussi bien sur les détails que sur la couleur musicale globale des dix titres.

Après une carrière qui s'étend sur plus de 20 ans et 10 albums studio à leur actif, Porcupine Tree jouit depuis longtemps d'un respect indéfectible de la part des fans et des critiques. Salué comme un groupe de rock alternatif leader et défiant les genres, leur son inimitable flirte sans effort avec une multitude de styles, y compris les fondations du rock classique de Pink Floyd et King Crimson, le métal déglingué de Tool et Opeth et l'électronique en expansion de Neu ! et Japan. Le groupe revient après 12 ans d'absence avec cet album comprenant 7 titres et proposé sur différents supports (CD, 2CD + Blu-ray, 2 LP).

Clara Luciani revient avec un album intitulé Coeur, un album jouissif aux couleurs disco-moderne, comprenant 11 nouvelles chansons, à la fois dansantes et intimes.

Sept ans après Psychedelic pill, Neil Young et Crazy Horse se retrouvent sur Colorado. Neil Young au chant, à la guitare, à l'harmonica et au piano est accompagné de Billy Talbot (basse), Ralph Molina (batterie) et Nils Lofgren qui rejoint le groupe presque cinquante ans après sa dernière participation pour l'album Crazy Horse (1971). L'album contient plusieurs titres déjà joués en concert (Rainbow of colours, Green is blue ainsi que le titre épique de 13mn She showed me love). L'album est produit par Neil Young et John Hanlon et a été enregistré dans le Colorado en avril et mai 2019.

Déjà salué pour sa pop expérimentale au souffle euphorique, Colors est sans doute l'album au titre le plus justement choisi de sa discographie. Co-produit avec Greg Kurstin, il délivre un arc-en-ciel enivrant de titres pop acidulés.

L'auditeur, enfant ou adulte, reconnaîtra dans les différents titres le thème de comptines traditionnelles connues, mais également quelques citations du répertoire symphonique (des extraits d'oeuvres de Mozart, Tchaïkovski, Smetana, Bizet... se sont malicieusement glissés dans le disque !). L'Orchestre Philharmonique Royal de Liège accompagne les voix des enfants de la Maîtrise de l'Opéra Royal de Wallonie dans trois des comptines ; une version karaoké vous en est également proposée en fin de disque, pour pouvoir chanter en famille !