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En plus de souligner le talent musical du backing band original, lors des sessions pour Rainford (qui incluent les principales têtes pensantes provenant de Creation Rebel, Tackhead et Dub Syndicate), ces reprises invitent aussi de nouveaux acteurs dans un mélange cosmique. Brian Eno fait une entrée inattendue dans Here come the warm dreads qui retentit effrontément comme un clin d'oeil à son premier album solo. Cela complète une boucle qui a commencé à se dessiner en 1981 avec My life in a hole in the ground d'African Head Charge, qui fait réference à la collaboration contemporaine entre Eno et David Byrne, ainsi qu'à leur vision d'une "Afrique psychédélique". Par ailleurs le tromboniste légendaire Vin Gordon (qui a notamment travaillé avec Bob Marley & The Wailers) prête son souffle éblouissant à des titres tels que Rattling bones and crowns et Crickets in moonlight.

Le groupe punk basé à Philadelphie sort son sixième album studio. Produit par Will Yip (Title Fight, Quicksand), il fait suite à After the party sorti en 2017 et acclamé par la critique. Depuis leur formation en 2006 quand ils étaient adolescents, The Menzingers ont prouvé leur talent d'écriture à travers leurs chansons tout aussi enracinées dans une énergie frénétique que dans des paroles aux détails réalistes. Sur ce disque, les membres du groupe amènent leur récit lyrique à un tout autre niveau et partagent leurs réflexions sur les sujets actualité d'hier et d'aujourd'hui : l'enfer au lycée, les relations troublées, le vieillissement, l'alcool et l'ennui politique. Et bien que leurs chansons révèlent souvent certaines vérités douloureuses, Hello exile maintient finalement l'esprit irrépressible qui a toujours défini le groupe.

Cet album a été conçu principalement par Ty Segall, seul, chez lui. L'isolement convient aux chansons : vous n'êtes jamais autant chez vous que lorsque vous êtes face à un miroir. Les guitares acoustiques et électriques de Ty et ses harmonies vocales se superposent, formant une colonne vertébrale épineuse pour l'album. Des textures à la fois douces et dissonantes enracinent les chansons au fur et à mesure de leur mouvement et des arcs mélodiques convulsent dans le doute, le bonheur et la rage. C'est un hymne à l'évasion qui tourbillonne doucement. Rayonnant dans le même espace mental que Goodbye Bread et Sleeper, mélangée à des fragments contrastants et contradictoires issus de Freedom's Goblin, Manipulator et First Taste, Hello, Hi est assurément la production la plus apaisée et entière de Ty Segall à ce jour, un flux et reflux de mots et de musique offrant acceptation et abstraction tel un passage à travers les enchevêtrements de ces temps difficiles.

High Life est la septième collaboration entre Stuart A. Staples de Tindersticks et la réalisatrice française Claire Denis. Le leader du groupe a écrit et composé la bande originale du film (Robert Pattinson, Juliette Binoche). Jamais cette proximité créatrice n'avait été aussi poussée et développée, donnant un élan sans précédent à ce film de science fiction. Ce chef-d'oeuvre cinématographique de Claire Denis, sorti fin 2018 en France, est à la fois dérangeant, obsédant et vous hante pour longtemps. Stuart A. Staples en a écrit la bande son parfaite, hypnotique et provocante, avec notamment le titre Willow joué par Tindersticks au complet avec Robert Pattinson au chant.

Après le succès grandissant depuis leur premier opus (Jahneration) suivi d'une mixtape regroupant toutes leurs Mic Sessions et d'un 2e album produit entre Ferber et les studios de la Grande Armée (Stuck in the middle), le duo parisien présente ici son 3e album. Un projet qui réaffirme une identité marquée par un reggae moderne, marié au hip-hop et à la Trap. On reconnaît par ailleurs Jahneration à leur goût pour les collaborations (Manu Chao, Alborosie...), deux invités de marque sur cet album : le français Taïro et le duo italien de Mellow Mood. Higher est un album aux messages actuels et fédérateurs, aux sonorités réconfortantes et joyeuses, un traitement efficace contre la morosité ambiante.

Des histoires pour rire, des récits étranges, des aventures loufoques et des balades sans queue ni tête : voilà ce que nous réserve ce disque. Pour nous faire sourire ou nous faire rêver, les conteurs nous invitent avec bonheur et délectation à nous plonger dans l'absurde, le fantastique, et nous embarquent pour la journée de tous les possibles.

Après les sorties de The Monsanto years (2015), Earth (2016) et Peace trail (2016), le canadien continue de surprendre et d'inspirer avec une musique consciente et engagée. Hitchhiker comporte 10 titres enregistrés en live aux Studios Indigo à Malibu le 11 août 1976. Produit par les collaborateurs de longue date, David Brings et John Hanlon, il contient certains des titres les plus appréciés par ses fans ainsi que 2 titres totalement exclusifs, Hawaii et Give me strength.

En 2020, Holy Hive nous a introduit à un son dont on ignorait alors avoir besoin. La batterie bien troussée d'Homer Steinweiss associée à la voix de falsetto de Paul Spring produit un son qui a été qualifié de soul folk. En effet, non seulement le groupe superpose de manière experte les aspects musicaux les plus apparents de la soul et du folk, mais il va aussi au plus profond pour extraire les traditions du passé et se les approprier. Avec ce deuxième album, toujours chez Big Crown Records, ce son soul folk à la fois simple et éparse est de retour, mais actualisé avec de nouvelles influences et le challenge de créer de la musique en temps de pandémie mondiale. Le résultat est un disque éponyme plus personnel.

Personne n'est plus qualifié que Neil Young lui-même pour décrire Homegrown : "Cet album est le pont entre Harvest et Comes a time". Enregistré entre juin 1974 et janvier 1975, Homegrown devait sortir en 1975 avant que Neil n'annule la sortie. L'album est resté inédit jusqu'à présent, atteignant un statut légendaire parmi les fans de Neil Young. Il est composé de douze chansons de Neil Young, dont sept sont inédites - Separate ways, Try, Mexico, Kansas, We don't smoke it no more, Vacancy et Florida (un titre spoken word). Sont également inclus les premiers enregistrements de Love is a rose, Homegrown, White line, Little wing et Star of Bethlehem - différentes versions qui apparaîtront toutes plus tard sur d'autres albums de Neil Young. Neil joue en solo sur certaines pistes (guitare, piano et harmonica), et est rejoint par un groupe d'amis sur d'autres titres, dont Levon Helm, Ben Keith, Karl T Himmel, Tim Drummond, Emmylou Harris et Robbie Robertson. Enregistré en analogique et masterisé à partir des bandes originales, cet album perdu depuis longtemps est un merveilleux ajout au catalogue incomparable de Neil.

L'allemand est de retour avec cet album qui, contrairement au précédent (Zukunftsmusik, 2017), revient sur les glorieux débuts de la House à Chicago, Detroit et New York. Les références évidentes sont les héros qui ont fait vibrer le dancefloor à partir de la fin des années 80, c'est-à-dire Ron Hardy, Frankie Knuckles et Lil' Louis de la scène house de Chicago, ou les légendaires émissions de radio de The Electrifying Mojo de Detroit, Larry Levan ou les disques Nu Groove du début des années 90. House music box comprend huit nouveaux bangers captivants produits par le super gigolo DJ Hell. Le disque n'est pas seulement un album conceptuel sur les débuts de la musique de club, mais aussi une leçon d'histoire dansante. L'oeuvre de DJ Hell se caractérise par son désir artistique d'avoir une approche différente sur chaque album, tandis qu'en même temps les constantes fournissent une cohésion intérieure et des références croisées.

Une nouvelle sortie de Belle And Sebastian est toujours une grande nouvelle ! How to solve our human problems est le dernier épisode en date d'une carrière qui a toujours défendu une vision singulière et délicieuse de la pop et de la portée qu'elle peut avoir, une carrière qui les a vu triompher envers et contre tous, remporter un Brit Award, devenir le premier groupe à programmer leur propre festival, jouer à la residence officielle de l'ambassadeur américain à Londres et bien d'autres choses. Leur musique possède toujours cet impérissable mélange de joie et de mélancolie qui les caractérise depuis leurs débuts. Ce qui a changé, c'est la manière dont le groupe souhaite la diffuser : dans les prochains mois, Belle And Sebastian vont faire cadeau au monde de l'équivalent d'un double album somptueusement mélodique, délicieusement intelligent, à la fois doux comme un ruisseau d'été et pressant comme un torrent.

Londres, 1977. Lorsqu'un jeune punk anglais rencontre, lors d'une soirée, une jeune étrangère aussi jolie qu'étrange, c'est le coup de foudre. Mais celle-ci est en fait originaire d'un endroit bien plus lointain qu'il ne le pense. La bande originale de ce film réalisé par John Cameron Mitchell et mettant en scène Elle Fanning, Alex Sharp et Nicole Kidman, est un furieux mélange de punk, de rock et de musique expérimentale avec des titres de The Damned, The Velvet Underground, Xiu Xiu ou encore AC Newman.

Fort d'une discographie de 11 albums solo, le chanteur belge nous revient avec cet opus. Enregistré à Bruxelles par Catherine Marks, mixé à Bristol, produit par le célèbre producteur anglais John Parish, ce disque composé de 11 titres s'inscrit parfaitement dans l'oeuvre du chanteur, oscillant tour à tour entre romantisme éclairé et rock'n'roll assumé.

Après 7 ans d'absence, le groupe virtuel de Damon Albarn et Jamie Hewlett présente son cinquième opus qui fait suite à Plastic beach (2010). Marqué de la "vibe" pop/electro/urbaine actuelle, cet album fait la part belle aux influences de la musique noire et electro des 90s de Damon Albarn qui s'affiche aux côtés d'un casting d'invités élégant et éclectique allant du hip-hop à la soul, en passant par le rock. On trouve en effet sur la vingtaine de titres les rappeurs De La Soul, D.R.A.M., Vince Staples ou Pusha T, le soulman anglais Rag'n Bone Mane, le chanteur de dancehall jamaïcain Popcaan, les inégalables Grace Jones et Mavis Stapes, la voix de Savages, Jenny Beth, l'impressionnant Benjamin Clementine ou encore les nouvelles figures indie R&B, Kali Uchis, Kelela et Kilo Kish !

Le groupe vient tout droit de la Nouvelle Orléans. Entre la sortie de leur premier album éponyme et de celui-ci ils ont tourné partout dans le monde et ont été acclamés par la presse et le public pour leur capacité à réinventer la country et le R&B de la Nouvelle Orléans. Hurry home marque le passage de la country-folk de leurs débuts à un son parfois psychédélique, parfois gospel, mettant l'accent sur l'orgue et la guitare électrique.

Dans le plus pur style de la Nouvelle-Orléans, ce douzième album solo marque également le cinquantième anniversaire d'Aaron Neville dans l'industrie du disque. En quelque sorte, cet opus boucle la boucle, lui permettant de renouer avec la musique qu'il a aimée dès le début de sa carrière (le gospel), et de retravailler avec Allen Toussaint, le légendaire songwriter, musicien et producteur qui a produit sa première séance d'enregistrement en 1960.

Quatre ans après The satanist, le groupe polonais opère son retour en grâce avec cet album. Varié, lourd et destructeur, il contient les éléments qui font le son, reconnaissable entre mille, de Behemoth, en mêlant classe et agressivité quasi-constante, tout en étant parsemé de nouveautés et de variations qui tiennent l'auditeur en haleine du début à la fin. L'écriture est toujours aussi soignée avec des transitions travaillées et des enchaînements amenés avec une évidence déconcertante.

Delvon Lamarr Organ Trio (également connu sous le nom de DLO3) se spécialise dans l'art perdu d'une musique "feel good". Les ingrédients de ce cocktail enivrant comprennent une grosse louche d'orgues jazz sixties à la Jimmy Smith et Baby Face Willette, une pincée de soul à la Booker T. & The M.G.'s et The Meters saupoudré de blues, de sons Motown et Stax, et de guitares cosmiques à la Jimi Hendrix. Une concoction soul-jazz qui vous frappe droit au coeur, faisant transpirer votre corps tout entier. Le groupe comprend l'organiste Delvon Lamarr, un musicien virtuose autodidacte à l'oreille absolue qui maîtrise de nombreux instruments. A la guitare on retrouve Jimmy James qui nous fait voyager à travers un jeu de guitare à la Steve Cropper, avec des explosions acid-rock et des touches jazz tout en séduction à la Grant Green. Venu de Reno au Nevada, on trouve Dan Weiss (du collectif soul funk The Sextones) derrière les fûts pour compléter l'alchimie volcanique du trio. Fondé par la manageuse et épouse de Lamarr, Amy Novo, le trio a démarré timidement en 2015, mais a depuis, sorti deux albums entrés au Billboard et fait le tour du monde dans des salles à guichets fermés. Le trio revient maintenant avec son deuxième album studio, I Told You So, armé de grooves encore plus lourds et confiants.